Reningan
  Garçon
 

Tu es un garçon et  :

  • tu sens que ça ne va pas bien;
  • tu as mal et tu ne comprends pas pourquoi;
  • tu hésites à aller chercher de l’aide;
  • tu te dis qu’au fond « ce n’est pas si pire que cela… que tu es plus dur que ça… ».

Il n’est pas toujours facile d’admettre comme gars qu’on a besoin d’aide! Cette section vise à t’outiller pour que la démarche d’aide que tu veux entreprendre se passe le mieux possible.

TE PLAINDRE

« Un gars, ça ne pleure pas! » As-tu déjà entendu cette phrase? On décide souvent du comment se comporter à partir de ce genre de message.

« Sois fort! » Lorsqu’on est un gars, on est censé être fort, être indépendant, être en contrôle et ne pas montrer qu’on a mal. C’est faux! Ce n’est pas parce que tu es un gars que tu n’as pas d‘émotions et que tu ne peux pas avoir mal, souffrir et pleurer. Tu as aussi le droit de recevoir de l’aide lorsque cela ne va pas bien.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • De quelle façon crois-tu qu’un gars doit se comporter lorsqu’il a des problèmes?
  • Est-ce que cette façon de voir les choses influence ta façon d’aller chercher ou non de l’aide?

TOLÉrer ta douleur

« Endure! » Les garçons et les filles réagissent différemment à la douleur physique et psychologique. C’est bien d’être capable de tolérer des choses, mais pas n’importe lesquelles. Si tu es au bout de tes capacités physiques et psychologiques et que tu tolères encore plus, tu risques de t’enfoncer davantage.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • As-tu déjà toléré des choses qui étaient au-delà de tes capacités?
  • Qu’est-ce que cela t’a apporté?
  • Est-ce que tu aurais pu bénéficier de l’aide de quelqu’un à ce moment-là?

TOUT OU RIEN : PAS DE NUANCES!

Ça va bien ou ça va mal. Rien d’autre n’est possible, il n’y a pas de juste milieu. Te reconnais-tu dans cette façon de voir la vie?

La vie est remplie de nuances et de couleurs! Le fait de penser que TOUT va mal quand tu ne te sens pas bien peut t’amener à t’isoler, à souffrir intensément ou à ne pas voir les aspects positifs d’une situation. Parfois, certains aspects de ta vie peuvent fonctionner moins bien, mais tu peux aussi regarder ce qui fonctionne mieux, par exemple un ami qui t’appelle ou une partie de hockey remportée par ton équipe.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Est-ce qu’il t’arrive de te dire que TOUT va mal, que rien dans ta vie ne va comme tu veux?
  • Comment te sens-tu à ces moments-là?
  • Gagnerais-tu à voir non seulement ce qui ne va pas dans ta vie mais aussi ce qui continue de bien aller?

OBSTACLES !

les Émotions!

« Quelle honte ! » Si tu as mal et que tu crois qu’un gars est censé être capable de régler seul ses problèmes, tu risques de ressentir de la honte, de la colère, de la déception et toutes sortes d’autres émotions qui peuvent compliquer un peu plus ta demande d’aide.

On ne peut pas tout régler seul. Parfois, avouer qu’on a besoin d’aide c’est cela qui démontre notre force!

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Comment t’es-tu senti lorsque tu vivais une difficulté?
  • Tes émotions t’ont-elles déjà empêché d’aller chercher de l’aide?

TE CACHER TA PROPRE TRISTESSE

L’effet boule de neige. Afin de ne pas avoir l’impression d’être faible, il se peut que tu sois tenté d’avoir recours à différentes stratégies pour éviter de ressentir de la peine et de la souffrance (t’isoler, te replier sur toi-même, consommer de l’alcool et des drogues, avoir des comportements délinquants).

Ça peut te faire du bien pour un moment mais à plus long terme, ça peut devenir moins drôle. Plus tu attends avant de parler de tes difficultés à quelqu’un, plus ton problème grossit et devient compliqué à régler.

Imagine que le chauffeur d’autobus fasse semblant de ne pas voir les panneaux qui indiquent que le pont est en construction et qu’il y a un ravin plus loin sur la route. Qu’arrivera-t-il selon toi? Faire semblant ou fermer les yeux ne règle pas le problème.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • As-tu déjà utilisé des moyens comme ceux-là pour éviter de faire face à tes problèmes?
  • Qu’est-ce que cela t’a apporté comme résultat?
  • Est-ce que ces stratégies t’ont amené des conséquences positives ou négatives?

Penser « ce n'est pas si grave que Ça! » 

« Bof, c’est pas si pire que ça! », « Ça va aller mieux bientôt, j’en suis sûr », « J’ai connu pire, je vais m’en sortir encore une fois », « Je suis assez fort pour passer par-dessus ça, y’a pas de problème ». Lorsque tu vis une problématique sérieuse, ce genre de pensées risque de t’empêcher d’aller chercher de l’aide.

Imagine qu’un contrôleur aérien dise à un pilote d’avion qu’une grosse tempête se dirige vers lui. Qu’est-ce qui arriverait si le pilote d’avion se disait : « Bof, ça ne doit pas être si pire que ça, je suis assez bon pour passer à travers ça! »? L’avion ne risque-t-il pas de s’écraser si le pilote surévalue ses capacités?

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Lorsque tu vis des situations difficiles, t’arrive-t-il de minimiser la gravité de ce que tu vis?
  • Cela t’a-t-il déjà aidé de penser comme cela?
  • Ces pensées t’ont-elles déjà empêché d’aller chercher de l’aide même si tu en avais l’intention?
  • Si tu avais ces pensées à nouveau, serais-tu maintenant capable de les reconnaître?

TE MÉFIER DES ADULTES

« Fais ce que je te dis! » Lorsque tes parents te disent quoi faire à la maison et que tu ne le respectes pas, tu as des conséquences. Lorsque les professeurs te demandent de fonctionner dans un certain cadre et que tu ne suis pas leurs directives, tu as des conséquences également. Voir les adultes uniquement avec leur rôle d’autorité peut t’empêcher d’aller vers eux pour obtenir de l’aide.

Tu peux craindre que le fait de parler de tes difficultés à un adulte :

  • aggrave le problème;
  • l’amène à te juger et à te culpabiliser;
  • te tourne au ridicule;
  • l’amène à te rejeter;
  • le dérange.

L’important, c’est de trouver un adulte en qui tu as confiance. Cela peut être un intervenant de l’école, l’intervenant de la maison de jeunes que tu aimes bien, le travailleur de rue qui a l’air sympathique, l’oncle avec qui tu t’entends bien ou un intervenant de Tel-jeunes!

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Quelles émotions vis-tu par rapport aux adultes qui t’entourent?
  • Est-ce que ces émotions t’ont déjà empêché de demander de l’aide à un adulte?
  • Y a-t-il quelqu’un près de toi qui pourrait t’accompagner dans ta démarche? Sinon, qui pourrait le faire?
BESOIN D'AIDE :

LES SIGNES PHYSIQUES INQUIÉTANTS

Voici quelques symptômes physiques que tu peux ressentir lorsque cela ne va pas bien. Par contre, rappelle-toi que tu peux aussi ressentir ces symptômes dans le cas d’une maladie physique ou après avoir consommé certaines substances. Si le problème est physique, il faut aussi aller chercher de l’aide!

La fatigue excessive. Tu dors pendant 12 heures et tu te sens encore fatigué. Tu as l’impression de traîner un réfrigérateur sur ton dos. Ta tête et tes épaules te semblent lourdes. Tu n’as plus la force de faire tes activités quotidiennes. Tu as le goût de dormir sur ton bureau à l’école. Tu sens que tu n’as pas la force d’aller faire l’activité sportive que tu aimes tant.

L’insomnie. Tu passes une grande partie de la nuit à penser à la situation qui t’inquiète. Il est aussi possible que les sentiments que tu ressens soient tellement forts qu’ils t’empêchent de dormir.

La boule dans la gorge. Tu as la sensation constante que quelqu’un te serre la gorge. Tu as de la difficulté à respirer ou à avaler ce que tu manges tellement la douleur est grande.

Le mal de ventre. Ton estomac ou ton ventre te torture. Tu te sens tellement mal que tu as le goût de vomir lorsque tu penses à tes difficultés.

La diminution ou l'augmentation de l’appétit. Tu n’as plus d’appétit. Tes repas n’ont plus de saveur et tu te forces à manger. La nourriture est devenue la dernière de tes préoccupations. Ou alors ta peine te pousse à manger davantage. Tu as l’impression que la seule chose qui t’apporte un peu de plaisir dans la vie est de manger des aliments que tu aimes.

Le gain ou la perte de poids. Ton poids fluctue selon ton stress, les émotions que tu ressens et les situations que tu traverses.

Les tensions musculaires. Tu as la mâchoire serrée ou crispée, tes poings sont souvent fermés. Tu te sens agité. Tu te sens comme une bombe qui risque d’exploser à tout moment.

Le goût de pleurer. Lorsque tu te retrouves seul dans ta chambre le soir, tu as de la difficulté à retenir tes larmes. Tu n’arrives pas à regarder les gens dans les yeux tellement tu as peur qu’ils voient que tu as pleuré.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Te reconnais-tu dans certains de ces symptômes physiques?
  • Si oui, crois-tu qu’il vaudrait la peine de demander de l’aide?

LES SIGNES PSYCHOLOGIQUES INQUIÉTANTS

Notre façon de penser et de gérer nos émotions peut influencer notre capacité à aller chercher de l’aide et à se sortir de situations difficiles. Voici donc quelques signes qui pourraient t’indiquer que tu vas moins bien. Si tu te reconnais, même dans une seule de ces pensées, il peut être temps d’aller chercher de l’aide!

« Je pense que je ne vaux rien ». Tu crois que tu n’es pas important, que de parler de ce que tu vis n’intéressera personne. Tu penses que tous les gars sur la terre sont meilleurs, plus beaux et plus intelligents que toi. Tu crois que tu es sans valeur. Tu penses que tu n’es important pour personne, que tu n’as pas ce qu’il faut pour être aimé. Tu penses que si tu disparaissais tout le monde s’en moquerait ou que personne ne s’en rendrait compte.

« Je pense que c’est sans espoir ». Tu penses que ta situation ne changera jamais. Tu crois que les choses ne reviendront jamais à la normale. Tu crois que peu importe ce que tu fais, tu vas continuer à avoir mal. Ces pensées t’empêchent de trouver des solutions à tes problèmes.

« Je suis seul dans la vie ». Tu te sens terriblement seul. Tu crois que personne ne peut t’aider. Tu crois que personne ne veut ou ne va le faire. Tu te sens abandonné, délaissé de tous. L’impression d’être seul dans la vie peut t’amener à t’isoler davantage. Plus tu t’isoles, plus tu risques d’aggraver ta situation.

« Tout le monde me déteste et c’est toujours de ma faute ». Tu as l’impression que tout le monde est contre toi. Tu as l’impression que c’est toujours toi qu’on accuse pour rien. Tu as l’impression qu’on ne peut faire confiance à personne. Tu as l’impression que tout le monde ne pense qu’à profiter de toi. Le risque avec ce genre de pensées c’est qu’elles t’amènent à être méfiant envers tout le monde.

« J’ai des goûts de vengeance ». Tu penses à faire mal aux autres, à ceux qui t’ont blessé. Tu imagines des scénarios dans lesquels tu insultes, tu frappes ou tu tues des gens qui t’ont fait du mal. Tu accumules de la colère depuis déjà trop longtemps.

Les idées suicidaires. Tu commences à penser au suicide. En fait, tu y penses de plus en plus souvent. Tu te demandes comment les autres vont se sentir lorsqu’ils apprendront que tu t’es suicidé. Tu as commencé à penser à qui tu vas donner tes objets personnels. Si ton idée se précise sur le sujet, cela est signe que tu as besoin d’une aide immédiate (en savoir plus sur le suicide). Appelle-nous tout de suite, il est important que tu ne restes pas seul avec des idées suicidaires.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Te reconnais-tu dans certains de ces symptômes?
  • Si oui, crois-tu qu’il vaudrait la peine de demander de l’aide?

LES COMPORTEMENTS QUI QUESTIONNENT

Lorsque tu ne vas pas bien, ton comportement change. En général, les garçons ont tendance à agir plutôt qu’à parler. Voici donc quelques signes qui peuvent t’indiquer que tu as besoin d’aide.

L’agressivité. Tu deviens facilement irritable. Tu insultes tes parents et les gens qui t’entourent aussitôt qu’ils essaient de te parler. Tu claques les portes, tu brises les choses qui t’appartiennent ou qui appartiennent aux autres. Si une personne te regarde trop longtemps, tu te sens menacé.

L’isolement. Tu ne vois plus tes amis, tu ne te présentes plus à tes cours, tu passes la majeure partie de ton temps seul et tu en souffres.

La consommation de drogues et d’alcool. Tu prends de plus en plus d’alcool ou de drogue. Tu consommes pour essayer d’oublier tes problèmes et tu essaies d’engourdir le mal que tu ressens à l’intérieur. Tu as l’impression d’être heureux quand tu es gelé ou soûl (en savoir plus sur la drogue et autres dépendances).

La délinquance et le vandalisme. Tu participes à des vols, à des activités de taxage. Tu te rapproches d’un gang de rue (en savoir plus sur les gangs de rue). Tu as des comportements illégaux. Tu fais des graffitis.

La roulette russe. Tu roules à grande vitesse avec ton auto. Tu pratiques des sports où le risque de blessures est élevé. Tu fais des activités où tu risques ta vie.

L’agitation. Tu te lances à fond dans ton sport favori, dans tes loisirs (musique, jeux vidéo), dans tes études ou dans ton travail et tu ne t’arrêtes jamais.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Te reconnais-tu dans un de ces comportements?
  • Si oui, crois-tu qu’il vaudrait la peine de demander de l’aide?

LA RÉACTION DE TON ENTOURAGE

« Vois-tu ce que je vois? » Souvent, les gens qui nous entourent voient des choses qu’on ne voit pas clairement parce qu’on est trop pris dans nos difficultés. Voilà pourquoi il est important de tenir compte des messages que t’envoie ton entourage.

Question d’y réfléchir un peu plus…

  • Tes parents s’inquiètent-ils pour toi?
  • Tes amis te disent-ils qu’ils s’inquiètent pour toi?
  • Est-ce le même message que t’envoient différentes personnes?
  • Entends-tu les messages de ton entourage?
 
 
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