QU’EST-CE QUE L’ORIENTATION SEXUELLE?
L’orientation sexuelle est l’attirance, l’affection et le désir que tu éprouves envers les personnes d’un sexe en particulier, que ce soit le sexe opposé ou le même sexe que le tien. Tu peux donc être attiré par les gars ou les filles! Ne confonds pas l’orientation et l'identité sexuelle, qui est la perception d'être un gars ou une fille.
L’orientation sexuelle n’implique pas uniquement le désir et l’attirance sexuels, elle implique aussi le désir et l’attirance amoureux (en savoir plus sur les relations amoureuses). Tu peux être amoureux avec une personne d’un sexe en particulier sans te sentir prêt à avoir des relations sexuelles avec elle ou même sans en avoir envie.
Le questionnement sur l’orientation sexuelle commence à l’adolescence. Cela est facile ou ardu dépendamment de chacun. Des périodes d'exploration, d’apprentissage et d’acceptation peuvent être nécessaires. Il y a parfois des périodes de doute et c’est tout à fait normal. Puis, peu à peu, les choses se précisent avec le temps. Rien n’est jamais tout à fait noir ou blanc!
LES PRINCIPALES ORIENTATIONS SEXUELLES
HÉTÉROSEXUALITÉ
L’hétérosexualité est l’attirance, l’affection et le désir envers des individus du sexe opposé.
Si tu es attiré par les personnes du sexe opposé, tu devras faire des apprentissages qui t’amèneront à mieux connaître l’univers de l’autre. Et l’autre n’est pas toujours facile à comprendre…
HOMOSEXUALITÉ
L’homosexualité est l’attirance, l’affection et le désir envers des individus du même sexe.
Pour certaines personnes, être attiré par les personnes du même sexe ne pose aucun problème mais pour d’autres personnes, cela est plus difficile à apprivoiser et à accepter. Tu peux vivre certaines étapes :
Négation. Il se peut que tu aies envie de revenir en arrière et de faire comme si tu ne le savais pas. C’était peut-être plus facile pour toi lorsque rien n’était certain. Cette période peut durer un certain temps.
Comparaison. Chaque personne homosexuelle est différente! Il se peut que tu recherches des « modèles » pour en venir lentement à déterminer qui tu seras comme personne homosexuelle et avec quels comportements tu es le plus à l’aise.
Échanges. Tu peux avoir le goût de rencontrer d’autres gars ou d’autres filles qui vivent la même chose que toi. En parler peut aider à briser l’isolement.
Discrétion. Il se peut que tu choisisses de rester discret par rapport à ton orientation sexuelle et parce que tu veux prendre le temps d’être à l’aise avec cette nouvelle réalité. Tu n’es pas obligé de dévoiler ton orientation sexuelle. Tes désirs et ta sexualité ne regardent que toi. Tu as le droit de ne pas en parler ou de prendre ton temps et d’attendre d’être prêt.
Acceptation. Plus tu restes ouvert vis-à-vis qui tu es, plus tu risques d’être bien dans ta peau. Plus tu t’acceptes, plus tu pourras accepter les autres avec leurs différences. Au fond, on cherche tous la même chose : l’amour et l’acceptation!
Sortie du placard. Tu peux ressentir le besoin de parler de ton homosexualité parce que tu veux pouvoir aimer au grand jour, que tu n’en peux plus des cachettes, que tu veux t’affirmer ou encore que tu veux l’apprendre aux gens en qui tu as confiance. Quelles sont tes raisons?
Confiance. Tu peux choisir de dévoiler ton orientation sexuelle, dans un premier temps, à quelqu’un en qui tu as confiance et qui ne risque pas de te juger. N’oublie pas que la réaction des gens est l’élément sur lequel tu n’as aucun contrôle. Pour quelques personnes, il se peut que cela soit plus difficile et qu’elles aient besoin de temps pour digérer la nouvelle!
Incompréhension. Certaines personnes ont une attitude négative, une aversion ou de grands préjugés envers les personnes homosexuelles; cela s’appelle l’homophobie. Même les personnes homosexuelles peuvent avoir ce genre de comportements. La peur de la différence et du rejet est souvent à l’origine de telles attitudes. Cela est quand même inacceptable : tout le monde a le droit de se faire respecter. Ne l’oublie pas.
Aide. Si tu te poses des questions ou tu as besoin d’informations, tu peux parler aux intervenants de ton école ou du CLSC ou encore fais appel à Tel-jeunes
Pratique sexuel :
LES PREMIÈRES EXPÉRIENCES SEXUELLES
Prêt, pas prêt? Tu es le meilleur juge pour savoir si tu es prêt à avoir un contact intime avec une autre personne. Commencer à avoir des relations sexuelles est un choix très personnel. Le sentiment d’être prêt peut se présenter plus tôt ou plus tard que tes amis et les autres jeunes de ton âge. Rien ne t’oblige à avoir des relations sexuelles pendant l’adolescence.
Respecte ton rythme. Penser à ce que sera ta première fois peut t’amener toutes sortes de peurs et d’inquiétudes. C’est bien normal! Prends le temps d’être à l’aise avec toi-même d’abord et avec l’autre ensuite.
Pas de pression. Ne te laisse pas influencer par les « fais-le donc » et les « Quoi? Tu ne l’as pas encore fait? » des autres. Tu dois choisir pour toi-même.
Feu rouge. Certaines situations peuvent t’indiquer qu’il serait préférable de remettre ta première fois à plus tard :
- tu vis du harcèlement, du chantage ou des menaces;
- tu ne te sens pas respecté;
- tu te retrouves dans une situation ou une relation avec laquelle tu n’es pas à l’aise;
- tu veux faire l’amour uniquement pour faire plaisir à l’autre;
- tu ressens de la pression de la part de l’autre ou tu t’en mets à toi-même;
- tu as consommé de l’alcool ou de la drogue.
Conte de fée. On se souvient de sa première expérience sexuelle toute sa vie, d’où l’importance de se sentir prêt et d’être à l’aise avec son partenaire. Il y a cependant peu de chances que ce soit exactement comme dans les films et les livres. Il y aura une période d’apprivoisement, d’apprentissages, d’ajustements et des petites maladresses de parcours. Tout cela fait partie de ce qu’est une relation sexuelle! Afin d’éviter des déceptions, parle avec ton partenaire de tes peurs, de tes attentes et de tes valeurs.
1-2-3-GO! Tu peux te sentir prêt à avoir une expérience sexuelle sans devoir tout essayer en une journée. Qu’est-ce que c’est pour toi une première fois? Est-ce que cela inclut le premier baiser? Le premier contact physique avec l’autre? La première fois que tu te mets nu devant l’autre? Les premiers attouchements? Tout ne doit pas absolument être inclus dans ta première expérience. Toutes ces premières fois peuvent se dérouler à des moments différents.
Gars ou fille. Sois à l’écoute de toi-même et porte attention à l’autre. Rappelle-toi aussi qu’aucune pratique sexuelle n’est obligatoire. En tout temps, tu peux refuser ou arrêter un rapport sexuel si tu n’es pas à l’aise.
LA MASTURBATION
La masturbation :
- est la stimulation des parties génitales dans le but de procurer du plaisir;
- peut permettre d’observer et de découvrir son corps ainsi que les différentes
sensations qu’il peut apporter;
- n’est pas anormal;
- n’a aucun effet négatif sur la santé.
Le besoin de te masturber peut devenir une préoccupation s’il t’empêche de faire tes activités habituelles ou te fait vivre des émotions avec lesquelles tu n’es pas à l’aise (culpabilité). Sens-tu que la masturbation prend toute la place ou si tu as encore du contrôle dessus?
Les ITS :
QUE SONT LES ITS?
Les ITS sont :
- des infections transmissibles sexuellement (ce qu’on appelait les MTS avant);
- des infections qu’une personne peut transmettre à une autre lors de contacts intimes, généralement au moment des rapports sexuels. Il existe toutefois d’autres modes de transmission comme l’injection de drogues.
LES PRATIQUES À RISQUES DE TRANSMISSION D’ITS
Une ITS peut être transmise :
- lors de contacts sexuels sans protection;
- par contact des organes génitaux ou d'une plaie avec le sang, la salive, le sperme ou les sécrétions vaginales d'une personne porteuse de l’infection;
- par contact de sang à sang (si tu as une plaie et qu’elle entre en contact avec du sang contaminé, si tu partages un rasoir, une brosse à dents, une seringue);
- par contact de la peau avec une région infectée chez la personne porteuse;
- par transmission de la mère (qui a une ITS) au bébé lors de l’accouchement.
Les risques de contracter une infection sont présents même si :
- tu as déjà eu la même infection;
- les organes génitaux de ton partenaire et toi ne se touchent pas (fellation, cunnilingus);
- tu prends la pilule contraceptive ou un autre moyen de contraception autre que le condom;
- ton partenaire ne présente pas de symptômes.
PARLER DE PRATIQUES SEXUELLES SÉCURITAIRES AVEC TON PARTENAIRE
Paranoïa. Vouloir te protéger ne signifie pas que tu n'as pas confiance en l'autre mais plutôt que tu veux trouver un moyen pour éviter que le plaisir ne se transforme en cauchemar. C’est du respect de toi et de l’autre.
Dans le feu de l’action. Il existe plusieurs façons de parler de protection avec ton partenaire. L’important est d’aborder le sujet de la façon avec laquelle tu es le plus à l’aise. Tu peux choisir d’avoir un moyen de protection à ta portée (condom) et attendre que le moment se présente pour en parler ou tu peux décider d’en parler avant d’être dans le feu de l’action pour t’assurer que ton partenaire et toi êtes sur la même longueur d’ondes.
Un brin d’humour. N’hésite pas à trouver différentes façons d'intégrer le condom d'une manière amusante dans ta vie sexuelle. L'important, c'est de l’utiliser!
Attention aux excuses faciles :
- « Si tu m'aimes vraiment, tu vas vouloir faire l'amour sans protection. »
- « Si tu ne veux pas, c'est fini entre nous… »
- « Nous sommes fidèles, nous n'avons pas besoin de condom. »
- « C’est notre première fois à tous les deux, il n’y a aucun risque. »
- « Sans pénétration, ce n'est pas une vraie relation sexuelle. »
- « Fais-moi confiance! J'ai pas besoin de condom, j'ai pas de bibittes. »
- « Y'a personne dans la gang qui utilise des condoms. »
Visite le site : www.jcapote.com
LA PROTECTION CONTRE LES ITS
DIMINUER LES RISQUES DE TRANSMISSION D’ITS
Il est possible de diminuer les risques en :
- limitant le nombre de partenaires;
- utilisant toujours le condom masculin, féminin ou la digue dentaire (en savoir plus sur la digue dentaire, visite le site www.masexualite.ca/adultes/its%2D4.aspx);
- évitant les activités sexuelles avec les partenaires qui présentent certains symptômes;
- en t’informant auprès de spécialistes de la santé sur les modes de transmission;
- en passant des tests de détection d’ITS;
- en évitant d’utiliser des seringues déjà utilisées;
- en avertissant tes partenaires que tu as une ITS, si tel est le cas.
LE CONDOM MASCULIN
Le condom (préservatif) est une méthode de protection et de contraception qui sert de barrière au sperme. Il se déroule sur le pénis en érection et est fait de latex. L’utilisation du condom est incontournable parce que :
- les ITS ne sont pas toujours visibles à l’œil nu;
- les ITS non traitées ou non diagnostiquées peuvent entraîner des conséquences graves comme la stérilité, des cancers et même la mort;
- c’est une marque de respect pour ta vie et celle de ton partenaire.
Son efficacité. Le condom protège efficacement des ITS car il empêche les échanges de fluides (sperme, sécrétions) lors des relations sexuelles. Il prévient aussi la grossesse. Assure-toi de bien l’utiliser. Lis bien les instructions!
Sans prescription. Tu peux t’en procurer facilement dans une distributrice, à la pharmacie ou auprès de l’infirmière de l’école!
Pour le mode d’emploi ou d’autres questions sur le condom :
- visite le site www.jcapote.com et le site www.masexualite.ca;
- renseigne-toi auprès d’une infirmière, d’un intervenant, d’un adulte à qui tu fais confiance ou de Tel-jeunes.
LE CONDOM FÉMININ
Le condom féminin est une méthode qui sert de barrière au sperme. Il est de forme cylindrique et contient des anneaux à chaque extrémité. Une de ses extrémités est fermée et déposée sur le col de l’utérus, l’autre est ouverte à l’entrée du vagin.
Son efficacité. Il offre une très bonne protection contre les ITS car il empêche le contact entre la vulve et le pénis. Il prévient aussi la grossesse car il retient le sperme et empêche les spermatozoïdes d'entrer dans l'utérus et de féconder l'ovule. Informe-toi pour t’assurer de bien l’installer.
Sans prescription. Tu peux le trouver en vente libre dans une pharmacie.
Pour tout autre renseignement à ce sujet, consulte un professionnel de la santé.
PAS DE PRÉSERVATIF, QUE FAIRE?
La boîte est vide. Pour différentes raisons, il se peut que ton partenaire et toi n’ayez pas de condom au moment même où l’excitation est au rendez-vous (il n’en reste plus, vous avez oublié d’en acheter). Le désir est parfois spontané et on ne peut tout prévoir. Une relation sexuelle, ce n’est pas tout ou rien. Ton partenaire et toi pouvez choisir des caresses ou d’autres comportements sexuels qui ne sont pas à risques de transmission d’ITS. Vous pouvez aussi choisir de remettre simplement ce moment à plus tard, le temps de vous procurer un moyen de protection.
DÉTECTER UNE ITS
L’IMPORTANCE DE L’AVIS MÉDICAL
Si tu as eu un comportement à risque de transmission d’ITS, il est important de consulter un professionnel de la santé car :
- l’impact qu’a une infection sur toi et sur ta santé est souvent directement en lien avec la vitesse à laquelle tu réagis;
- une ITS ne disparaît pas comme par magie (même si les symptômes ne sont plus visibles);
- même s’il est vrai que pour certaines ITS, il n’existe aucun traitement efficace, il y a bien souvent des moyens de limiter les dégâts et de limiter la propagation de l’infection.
ÊTRE PORTEUR SANS OU AVEC SYMPTÔMES
Une personne peut être porteuse d’une ITS sans avoir de symptômes visibles.
Au fil du temps. Les symptômes peuvent mettre du temps (quelques semaines, quelques mois, quelques années) avant d’apparaître. Certains symptômes se retrouvent dans plus d’un type d’infections. Seul un professionnel de la santé est en mesure de faire le bon diagnostic. Si tu as des doutes, consulte sans tarder!
En cachette. Les effets d’une ITS peuvent êtres internes (dommages au foie, stérilité, cancers) et se présenter à l’insu de la personne.
Presto! Si tu as eu un comportement à risque de transmission d’ITS, mieux vaut passer un test de détection d’ITS. Consulte sans tarder!
Entre-temps. Évite de transmettre l’infection à un partenaire en limitant tes activités sexuelles ou à tout le moins en informant ton partenaire et en continuant à utiliser un moyen de protection (condom).
Pour plus d’informations, tu peux consulter un médecin dans une clinique ou au CLSC près de chez toi ou encore téléphoner à la ligne Info-Santé de ta région.